Qu'est-ce qu'un business angel et comment le devenir ?

Par Expert Monster

Pour trouver des fonds et développer leurs projets, les entrepreneurs font de plus en plus appel aux business angels. Qui sont-ils ? Quelles sont leurs motivations ? Et comment devenir business angel ? Monster vous dit tout.

Qu’est-ce qu’un business angel ?

Dans l’univers de la start-up nation promue depuis des années par Emmanuel Macron, les anglicismes se succèdent. Le crowdfunding, le business plan, la disruption ou encore le business angel. On en entend souvent parler mais en fait, qu’est-ce qu’un business angel ?

Ce particulier est en fait un investisseur providentiel qui s’intéresse au potentiel d’une start-up. Séduit par une entreprise qui développe un projet ou une innovation dotée d’un fort potentiel de croissance, ce businessman/entrepreneur/investisseur décide alors de lui apporter son soutien financier, son expérience et son carnet d’adresses. En échange, il attend de recevoir un retour sur investissement substantiel.

Le rôle du business angel

La plupart du temps, ces business angels sont des entrepreneurs aguerris ou des cadres qui ont plutôt tendance à se tourner vers des projets dans leur secteur d’activité et dans une entreprise de proximité. Pour venir en aide à des jeunes pousses, le business angel peut intervenir à plusieurs niveaux :

  • Il apporte un soutien financier à l’entreprise. En moyenne, la somme investie varie entre 10 et 20 000€. S’il s’appelle Xavier Niel ou si plusieurs business angels se regroupent pour financer un projet en développement, ils peuvent investir entre 150 000 et 1 million d’euros.
  • Il transmet gracieusement son expertise et son temps à la start-up
  • Il utilise son réseau professionnel pour aider l’entreprise à obtenir des financements supplémentaires et apporter de la crédibilité au projet auprès des experts du secteur

S’il conseille l’entreprise et peut donner son avis sur des décisions stratégiques, il n’intervient pas dans sa gestion. C’est avant tout un mentor, pas un salarié. Il peut néanmoins entrer dans le capital de l’entreprise (sans dépasser les 20%) et peut récupérer sa participation dans un délai qui n’excède pas 5 ans.

Devenir un business angel : mode d’emploi

Vous avez un patrimoine financier dont vous ne savez pas quoi faire, vous êtes un serial entrepreneur ou un cadre en fin de carrière avec une expertise solide ? Vous pouvez tout à fait devenir business angel lors de la phase d’amorçage d’un projet.

Pour investir, vous avez la possibilité d’agir de façon individuelle ou de rejoindre un réseau de business angels. Ensuite, vous pouvez :

  • Suivre une formation pour devenir business angel dispensée par des réseaux spécialisés pour comprendre cet écosystème ;
  • Investir de 5 à 10% de votre capital disponible et pas plus. En effet, miser sur un projet comporte des risques : le business angel doit avoir une situation financière solide pour ne pas se mettre en danger ;
  • Être soi-même créateur d’entreprise ou posséder de solides compétences technique, financière ou managériale qui peuvent apporter une véritable plus-value au projet ;
  • Avoir du temps libre pour conseiller l’entreprise sans toutefois intervenir directement ;
  • Posséder un réseau pour aider l’entreprise à se faire connaître et à obtenir des financements supplémentaires ;
  • Ne pas attendre un retour sur investissement immédiat mais miser sur le moyen/long terme.

Solliciter un business angel pour déployer un projet

Les start-ups qui font appel à un business angel multiplient les chances de succès de leur projet. C’est un support crucial lorsque l’on sait que la moitié des entreprises créées échouent dans les 5 ans selon les données fournies par l’Insee. Si un investisseur providentiel décide d’investir son argent et dans un projet, c’est un signal rassurant pour le secteur.

Pour trouver votre business angel, il faut aussi faire preuve de patience car le processus de levée de fonds peut durer jusqu’à 9 mois à partir du dépôt de la demande auprès de plateformes spécialisées (voir plus bas).

  • Etape 1 : constituer le dossier de présentation avec un résumé précis du projet et un business plan détaillé sur 18 mois (stratégie commerciale, clientèle, débouchés sur le marché, rentabilité etc.) ;
  • Etape 2 : le dossier est passé en revue par un comité de sélection qui examine l’investissement demandé, le secteur concerné et le sérieux du projet ;
  • Etape 3 : si le projet est présélectionné, le pitch, une présentation orale de 15 minutes environ, a lieu devant le comité de sélection de business angels ;
  • Etape 4 : si le jury est convaincu, on entame une phase de négociation pour une entrée au capital ;
  • Etape 5 : le projet a trouvé son financement, le ou les business angels signent le pacte d’actionnaires : c’est le closing.

Les plateformes spécialisées de business angels

Pour soumettre vos projets, vous pouvez vous rendre directement sur la plateforme numérique de votre secteur ou de votre région. Vous pouvez également consulter l’annuaire proposé par France Angels. Créée en 2001, la Fédération Nationale des Business Angels rassemble 12 5000 business angels fédérés et comptabilise depuis sa création, 686 millions d’euros investis dans 4300 entreprises.

Parmi ces investisseurs, on peut trouver :

  • Angels Santé (biotech, medtech, digital health, santé animale)
  • Auvergne Business Angels
  • Cosmetic Angels (beauté et bien-être)
  • Essec Business Angels (alumni investisseurs dans le numérique)
  • Euroquity(mise en relation PME-investisseurs)
  • Femmes Business Angels (1er réseau féminin d’Europe)
  • Seed4Soft (logiciel/SaaS)
  • Yeast (numérique)

Les business angels français les plus actifs

En France, les investisseurs sont toujours aux aguets pour dénicher la prochaine pépite susceptible de cartonner. Une étude réalisée par Angelsquare dévoile les 30 business angels les plus actifs de l’année 2021. Parmi eux :

  1. Pierre-Edouard Stérin (Smartbox) Ticket moyen : 500 000€
  2. Xavier Niel (Free) Ticket moyen : 100 à 250 000€
  3. Bruno Rousset (fondateur APRIL) Ticket moyen : 500 000€
  4. Michael Benabou (cofondateur Veepee) Ticket moyen : 250 à 500 000€
  5. Thibaud Elzière (eFounders) Ticket moyen : 100 à 250 000€

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