7 collègues toxiques à tenir à l'écart et conseils pour les appréhender

Par Nathalie Dépret

Qui n’a jamais croisé dans sa vie professionnelle, un collègue toxique ? Le lourdingue sexiste, le glandeur sympathique, le pessimiste incorrigible, la mauvaise langue horripilante…

Même avec un sang-froid à toute épreuve, ces personnes souvent insupportables peuvent avoir un impact important sur votre travail et l’ambiance au bureau. Pour ignorer ou se débarrasser d’un collègue toxique, pas besoin de sortir les gousses d’ail et l’eau bénite. En revanche, il faut absolument leur fixer des limites avec beaucoup de finesse.

1. Le brasseur de vent sympathique

Vous vous souvenez de ce camarade de classe qui s’arrangeait toujours pour ne pas faire grand-chose dans les exposés ? Aujourd’hui, il bosse à vos côtés. Vous le reconnaîtrez parce qu’il est super sympa, s’agite dans tous les sens mais ne produit rien de concret.

Il a souvent un dossier sous le bras et l’air très occupé, souffle fort parce qu’il a trop de travail mais en réalité, il s’arrange toujours pour faire le minimum syndical. Sa technique ? Mettre le grappin sur un bosseur perfectionniste qui fera tout le boulot pour lui.

Que faire avec ce collègue toxique ?

Avec lui, il va falloir imposer des limites très vite avant qu’il ne prenne de mauvaises habitudes. Dès qu’il entreprend une tentative de brassage d’air, il faut savoir être ferme. Vous pouvez tout simplement l’ignorer.

Et s’il laisse sous-entendre que vous seriez meilleur.e que lui pour gérer cette partie du dossier, vous pouvez soit être diplomate « mais non, tu t’en sortiras très bien » ou direct « non, je n’ai pas le temps ».

2. Le sexiste lourdingue

On ne va pas se mentir, si #Metoo a éveillé quelques consciences, le mouvement n’a malheureusement pas encore changé les mentalités de certaines de vos collègues toxiques à l’humour sexiste. Celui qui vous parle avec condescendance pendant les réunions, celui qui vous interrompt dès que vous ouvrez la bouche, celui qui suggère qu’un congé maternité ressemble à des vacances, celui qui ne se gêne pas pour faire du mansplaining….

Que faire avec ce collègue toxique ?

Ça va être difficile mais il va falloir garder votre sang-froid. En revanche, ne laissez rien passer. Soyez ferme et adressez-vous à ce collègue de travail insupportable comme à un enfant. Vous pouvez lui expliquer avec tout le calme dont vous êtes capable que vous aimeriez qu’il arrête de vous couper la parole dès que vous parlez et que non, il n’a pas besoin de vous expliquer comment se passe un accouchement.

3. La langue de vipère

Les rumeurs, elle adore. Parler dans le dos des gens, c’est son dada. Ça lui permet sans doute de se sentir importante au travail, d’être le centre de l’attention mais ça sent aussi la collègue toxique qui s’ennuie dans la vie. Pour cette pro du potin, relayer des informations personnelles plus ou moins vraies lui donne l’impression de créer un lien avec ses collègues au détriment des autres.

Que faire avec ce collègue toxique ?

Tout d’abord, pour éviter d’être victime de ses ragots, ne lui divulguez jamais rien. Et si la langue de vipère vous approche pour vous raconter que François a des implants capillaires ou que Claire a quitté son mari, vous pouvez couper court en lui lançant un « je n’y crois pas » sans quitter les yeux de votre ordinateur. Vous pouvez aussi changer de sujet ou si vous vous en sentez capable, lui répondre que les ragots, ce n’est pas votre tasse de thé.

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4. L’arriviste tête à claques

C’est le collègue de travail insupportable par excellence. Il est prêt à tout pour réussir et on est prêt à parier que son livre de chevet est le Prince de Machiavel tant il sait manipuler les gens et les situations pour arriver à ses fins.

C’est le spécialiste des coups bas pour se mettre en avant et qu’on arrive jamais à prendre sur le fait. Et il n’a absolument aucun problème à saboter le travail des autres pour mieux se faire voir par le boss.

Que faire avec ce collègue toxique ?

N’attendez pas que la colère s’accumule avant de réagir sinon vous allez exploser. Il faut que vous montriez à ce carriériste aux dents très longues que vous voyez clair dans son jeu.

Prenez-le à part pour lui expliquer que la situation de façon claire et professionnelle en citant des exemples précis que vous aurez recueilli auprès d’autres collègues. Si rien ne marche, vous pouvez demander de l’aide à votre manager.

5. Le râleur incorrigible

C’est le rabat joie de service. S’il est humain de ressentir des frustrations, le niveau de mauvaise humeur de ce collègue toxique dépasse tout et sa proximité est épuisante.

A quoi bon se plaindre constamment sans essayer d’améliorer la situation ou en parler à son boss ? A son contact, vous pourriez attraper la même maladie et ressentir une énergie négative qui ne vous donnera pas envie de vous lever le matin.

Que faire avec ce collègue toxique ?

Ne l’encouragez surtout pas ! Si vous prêtez une oreille attentive à ses plaintes constantes ou si vous engagez le dialogue avec lui, vous l’encouragez et vous risquez de devenir son nouveau meilleur ami. Mieux vaut couper court à son pessimisme en changeant de sujet de conversation ou acquiesçant sans lui répondre. Il comprendra très vite que vous n’êtes pas l’allié qu’il espérait.

6. Le voleur d’idées

Son talent, c’est repérer le collègue efficace mais discret qui semble peut-être manquer de confiance en lui. Sa technique ? Il balaie sa proposition d’un geste ou l’ignore comme si elle ne valait rien.

Plus tard, il n’aura aucun scrupule à s’approprier l’idée et à la régurgiter devant tout le monde, sachant que son collègue n’osera pas le confronter. Sans surprise, c’est une situation qui touche souvent les femmes.

Que faire avec ce collègue toxique ?

Si vous ne faites rien, il continuera à s’attribuer le travail des autres. Son évaluation annuelle sera excellente et il pourrait même être promu. Il faut donc le mettre devant le fait accompli pour qu’il comprenne que vous n’êtes pas dupe.

Si ça ne suffit pas à l’arrêter, sortez les grands moyens pour fixer des limites. S’il évoque une de vos idées lors d’une réunion, vous pouvez répondre : « c’est exactement ce que j’ai suggéré tout à l’heure » ou bien « je suis ravi.e que tu apprécies mon idée ». Bref, n’hésitez pas à vous réapproprier ce qui est à vous !

7. Le bavard infatigable

Il a toujours un truc à raconter et ne sait pas s’arrêter : ce qu’il pense du dernier épisode de Top Chef ou du mercato en Ligue 1. Son truc, c’est de se planter au milieu de l’open space et de parler très fort. Motivé par un besoin constant d’attention et une envie assumée de ne pas trop bosser, il se fiche complètement de déranger ses collègues qui ont secrètement envie de jouer aux fléchettes sur son crâne luisant.

Que faire avec ce collègue toxique ?

Vous avez plusieurs solutions pour gérer ce collègue de travail toxique mais votre riposte va dépendre de votre aisance à confronter le problème. Vous pouvez choisir la méthode passive-agressive qui consiste à sortir votre casque anti-bruit dès qu’il entreprend de raconter en détail sa soirée barbecue mais ça ne l’empêchera pas forcément de continuer.

Si vous êtes plusieurs à ne plus le supporter, vous pouvez tirer à la courte-paille, le prendre à part et lui expliquer que ses interventions dérangent tout le monde.

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