5 raisons pour lesquelles il faut parfois éviter de mentionner un job sur son CV
Avant, le CV, c’était un peu comme une fiche d’état civil, le candidat racontait tout. « Désormais, un CV reflète davantage un parcours de vie, un résumé des réalisations professionnelles » explique Ghislain de Gestas. Le fondateur et dirigeant de Tactic RH, cabinet de conseil en recrutement ajoute par ailleurs qu’un CV doit rester avant tout factuel avec une finalité : « proposer un service pour inciter une rencontre». En effet, à sa lecture, « le recruteur doit pouvoir en tirer deux informations. 1/ Qu’est-ce que le candidat a accompli ? 2/ Que veut-il faire ? S’il n’arrive pas répondre à cette question, le CV regorge de (trop) d’informations ». Un CV ne devant pas excéder deux pages, il y a des renseignements dont vous pourriez éventuellement vous dispenser.
Les informations trop anciennes. « Au fil de sa carrière, il est utile de retirer des informations relatives à des premières compétences pour maintenir un fil rouge et éviter de créer la confusion ». Il faut donc actualiser. Un candidat avec 20 ans d’expérience doit miser sur ses réalisations, il n’est donc pas nécessaire de mentionner ses stages d’étudiant. Évidemment, la situation du jeune diplômé est particulière. Comment peut-il démontrer sa capacité de travail et ses réalisations quand il entre tout juste dans un marché du travail qui réclame souvent des profils expérimentés ? « Il faut s’appuyer sur des compétences plutôt que des postes. Par exemple, si vous avez été baby-sitter, il est utile d’expliquer le but de votre mission, ce que vous avez mis en place pour la mener à bien et les compétences acquises ».
Les postes de courte durée. Mutation d’un conjoint en région, période d’essai non concluante, remplacement d’un congé maternité… Un candidat peut être amené à rester peu de temps en place dans une entreprise et dans ce cas, autant ne rien mentionner. Au-delà d’un an, « mieux vaut parler de mission d’intervention pour éviter des trous trop importants dans votre CV ».
Les absences prolongées liées à la santé. Le CV n’est pas un document légal, c’est un outil visant à séduire une entreprise. La loi n’oblige donc pas un candidat à mentionner des problèmes de santé. Mais si vous avez été malade pendant plusieurs mois voire plusieurs années, le directeur de Tactic RH encourage la transparence avec le recruteur, surtout si votre état de santé requiert un suivi médical régulier. Même si cet épisode n’apparaît pas dans le document, le recruteur doit aussi « appréhender la partie émotionnelle du parcours de la personne pour la cerner ».
Une entreprise à la mauvaise réputation. Vous avez passé plusieurs années dans une société liée à un gros scandale financier. Comme mentionner votre expérience sans que cet incident reflète négativement sur vous ? « Restez factuel et contentez-vous d’expliquer ce que vous avez mis en place. Vous pouvez mettre le nom de l’entreprise entre parenthèses ou choisir de ne pas la mentionner. Mais attention, ça risque d’éveiller la curiosité du recruteur ».
Trop de détours professionnels. Si vous souhaitez postuler pour une entreprise du CAC40, évitez de mentionner que vous avez été moniteur de ski pendant les vacances d’hiver de ces dix dernières années. Cependant, Ghislain de Gestas estime que la différence reste une donnée intéressante dans le CV d’un candidat. « Il ne faut pas cacher un écart. Après tout, on a le droit de se remettre en question. Au final, ce qui compte, c’est la prise de risque et ce qu’on a tiré de cette expérience. »