Comment faire pour partir travailler au Québec ?

Depuis des années, le Québec serait l’eldorado pour les salariés français à la recherche de nouvelles opportunités. Comment aller travailler au Québec dans les meilleures conditions ? Suivez nos conseils !
Avant de travailler au Québec, explorer son marché du travail
Avec le vieillissement progressif de la population, la pénurie de métiers au Québec devrait perdurer jusqu’en 2030. Selon le site Emploi Québec, la province francophone affiche un taux de chômage de 6,1%, un chiffre qui a de quoi allécher les jeunes diplômés notamment.
Il n’empêche qu’avant d’envisager de travailler au Québec, il faudra vous renseigner sur les secteurs en tension et les métiers recherchés. Pour cela, vous pouvez consulter des sites comme immigrer.com qui listent les postes les plus demandés dans toute la région québécoise (des vendeurs aux pompiers en passant par les ingénieurs civils) ou Immigrant Québec qui quant à lui décrypte les secteurs recruteurs. Vous avez évidemment tout intérêt à activer votre réseau professionnel pour (re)nouer des relations et évaluer l’intérêt de votre candidature auprès de recruteurs potentiels.
Nous vous conseillons aussi de calculer vos points via le Programme des travailleurs réguliers afin de trouver un emploi au Québec depuis la France (ou directement sur place). Selon plusieurs critères (âge, enfants, expérience professionnelle), le questionnaire permet de savoir si vous remplissez d’ores et déjà les critères exigés pour y travailler.
Avoir une idée concrète du coût de la vie au Québec
Oui, la vie au Québec est très agréable. Mais son coût n’est pas identique selon qu’on vive à Montréal ou Sherbrooke. Si vous souhaitez travailler au Québec, sachez que le salaire médian québécois est de 46 370 dollars canadiens (31 694 euros) alors qu’il est de 39 250€ € en France.
La semaine des 35 heures et les RTT ? Le Québec ne connaît pas et pratique plutôt les 40 heures hebdomadaires. Autre différence, le salarié est payé tous les 15 jours et 25 à 35% d’impôts sont directement prélevés sur son bulletin de salaire. Au bout d’un an dans une entreprise, le salarié bénéficie de 10 jours de vacances annuels. Avec des années d’ancienneté, les congés grimpent doucement pour atteindre les 5 semaines.
Si l’eau (froide) est gratuite au Québec, les abonnements internet et mobiles coûtent quant à eux très chers. Qu’il s’agisse de biens, produits ou services, il ne faut pas oublier d’ajouter aux prix affichés, la taxe de vente d’environ 5%.
Au Québec, le système de santé est gratuit mais l’accès y est compliqué tant qu’on ne décroche pas un médecin de famille et cela peut prendre du temps. Sinon, c’est direction les Urgences où, selon les hôpitaux, il faut parfois attendre de longues heures pour être pris en charge !
Faites le point sur vos économies
À moins d’avoir trouvé un emploi au Québec depuis la France, vous arriverez peut-être au Québec sans piste. Si c’est le cas, la province canadienne exige que vos finances vous permettent de pourvoir à vos besoins pendant 6 mois, durée moyenne de l’obtention d’un premier job.
Pourquoi ? Lors de votre demande d’immigration, le bureau canadien des visas vous demandera la preuve que vous avez assez d’argent pour subvenir à vos besoins, que vous soyez travailleur qualifié ou indépendant. Pour connaître le minimum de fonds exigé par le gouvernement, vous pouvez consulter le tableau sur Canada Visa.
Faut-il parler anglais pour travailler au Québec ?
Oui, Le Québec est une province francophone dans un Canada entièrement anglophone. Oui, tout le monde parle français (tout du moins une certaine version de notre français) et tout est écrit en français et en anglais. Alors faut-il parler anglais pour travailler au Québec ?
En fonction de votre secteur d’activité, de votre job et de la ville où vous envisagez de vous installer, parler anglais au Québec est fortement recommandé, surtout si vous visez les emplois les plus demandés à Montréal, ville cosmopolite s’il en est. Cependant, beaucoup de Français installés dans de plus petites villes n’ont pas forcément recours à la langue de Shakespeare. Alors selon votre situation, préparez soigneusement votre entretien d’embauche en anglais afin de mettre toutes les chances de votre côté !
Travailler au Québec : une culture à part entière
Les journaux hebdomadaires français consacrent régulièrement leur couverture au Québec, vantant les mérites de cet eldorado dynamique et accueillant. L’erreur serait de croire que notre dénominateur commun (le français) suffise à s’y adapter. S’il est fier de ses racines françaises, le Québec n’est pas la France et s’inspire de nombreuses coutumes nord-américaines. Dans votre recherche d’emploi au Québec pour les français, pensez bien au fossé culturel, notamment dans la rédaction de votre CV et lettre de motivation.
Les différences socio-culturelles avec nos cousins sont nombreuses et ne doivent pas être prises à la légère. Pause déjeuner express, tutoiement facile, passion pour le hockey (et désintérêt total pour le football), hiver de 6 mois, printemps synonyme de la fonte des neiges, importance du pourboire, relation hiérarchique beaucoup moins rigide qu’en France, la liste est longue… Prévoyez de partir au moins une fois pendant 3 semaines pour goûter à la vie québécoise et rencontrer ses habitants.
Vous pouvez arpenter la ville qui vous intéresse, assister au Salon de l’immigration pour comprendre les modalités d’immigration et rencontrer des recruteurs et des français immigrés. Profitez-en aussi pour contacter des associations comme L’union Française de Montréal, Objectif Québec ou la CITIM qui répondront à toutes vos questions sur votre immigration potentielle.
Commencer les procédures pour travailler au Québec
Vous êtes définitivement conquis par le pays de Céline Dion ? Vous pouvez entamer les procédures pour obtenir votre visa de travail à un employeur donné ou un permis de travail ouvert. Direction le site du gouvernement du Canada pour une demande en ligne.
Sachez qu’avant d’opter pour une immigration définitive, vous avez la possibilité de demander un séjour à titre temporaire en tant qu’étudiant ou sous la forme d’un visa vacances-travail ou bien un visa « fermé ». Les procédures comportent évidemment des frais de dossier qui varient en fonction de la demande et de la situation du demandeur.
À l’obtention de votre visa, il ne vous reste plus qu’à trouver le logement idéal et abordable ce qui ne sera pas chose facile à Montréal où le marché immobilier flambe. Ailleurs, les Québécois post-Covid rêvent eux aussi de maisons. Résultat, les prix s’envolent et les maisons s’arrachent comme de petits pains. Enfin, si vous comptez louer votre logement, sachez que la majorité des contrats de location se signent le 1er juillet.
Trouvez l’emploi qui vous correspond
Avant de vous faire vols valises pour le Québec, trouvez le job qui vous attend ! Si vous désirez acquérir encore un peu d’expérience sur le sol français, créez votre profil candidat sur Monster : c’est simple, gratuit et vous pouvez même rentrer en contact directement avec les recruteurs.