Mansplaining : comment le reconnaître et le gérer au travail ?

Le mansplaining, manspreading et manterrupting font partie des attitudes paternalistes qui ont de quoi taper sur les nerfs. A défaut de s’en débarrasser illico presto (soyons réalistes), il ne faut pourtant pas hésiter à contrecarrer ce phénomène sexiste dès lors que vous l’avez identifié.

Mansplaining, manspreading, manterrupting : définitions

Qu’est-ce que le mansplaining ?

Le mansplaining est la contraction de deux mots anglais, « man » et « explaining ». Ce néologisme reflète la fâcheuse habitude qu’ont certains hommes à vouloir expliquer avec une certaine hauteur, un sujet qu’une femme connaît déjà. Ces hommes-là se sentent investis d’une mission : aider les femmes à être plus intelligentes. Le hic, c’est que bien souvent, elles connaissent déjà le sujet voire le maitrisent mieux qu’eux.

Parfois, ils poussent même l’ironie à expliquer des situations propres au genre ou au sexe féminin. Comme un collègue ou manager nocif qui déclare avec une belle assurance, que les douleurs de l’accouchement, lui, il les gèrerait bien mieux qu’une femme.

Le manspreading, en quelques mots

Le manspreading est tout aussi présent et inconscient perpétré que le mansplaining. Il s’agit de la fâcheuse manie qu’on les hommes de prendre de la place lorsqu’ils s’assoient : jambes écartées en opposition aux femmes qui elles devraient avoir les jambes croisées.

Il s’agit aussi ici d’une fusion de deux mots anglais : toujours le « man » (homme) avec cette fois ci « spreading » (se répandre, se propager en français).

Last but not least : le manterrupting

Le manterrupting est la contraction de « man » et de « interrupting ». Vous l’aurez compris, il s’agit de la manie qu’ont beaucoup d’hommes de couper la parole aux femmes pour finir leur propos ou encore les contredire.

Reconnaître le mansplaining

Ce type de pratiques sexistes qu’est le mansplaining est très courant dans le monde du travail, et ce, quel que soit le secteur d’activité ou l’âge du « mansplainer ».

Il y a toutes ces petites phrases qui commencent par « attends, je vais t’expliquer » ou « non, mais tu ne comprends pas ». Il peut également s’agir d’interruptions intempestives (manterrupting), comme ce collègue masculin qui veut à tout prix vous éclairer sur cette étude marketing dont vous êtes pourtant l’auteure.

Ajoutez à cela une petite note de condescendance dans la voix et préparez-vous à un cours magistral sur le benchmarking !

Pourquoi dénoncer le mansplaining au bureau ?

La plupart des hommes n’ont pas conscience de la gravité de ce type de comportement, et donc l’ont donc de manière quasi-instinctive. Leur supposée ignorance ne les dédouane en rien.

Savoir reconnaître un mansplaining particulièrement nocif permettra à la fois de travailler dans un environnement de travail sain et progressiste et d’in fine éduquer collaborateurs et managers pour que ces pratiques ne soient plus une norme comportementale, que ce soit au travail ou ailleurs.

Vous craignez que votre discours féministe ne joue en votre défaveur concernant votre évolution de carrière ? Dans ce cas, à vous de déterminer ce qui est le plus important :

  • dénoncer le mansplaining et lutter pour un cadre de travail plus sain, jalonner la voie pour les collaborateurs.trices présent.es et à venir ;
  • jouer avec les anciennes règles sexistes sans les embrasser, au risque de les laisser vous atteindre davantage alors que vous montez en responsabilités.

Comment mettre fin au mansplaining au travail

Face à ce type de situations, il faut réagir. En effet, si #metoo a appris une chose aux femmes, c’est qu’il ne fallait plus se taire.

Certes, cela peut faire du bien de se plaindre entre femmes des collègues sexistes mais cela ne changera pas grand-chose, si ce n’est vous sentir écoutée et soutenue. Et même si la moutarde vous monte au nez parce que l’expert-comptable de votre entreprise estime qu’il a toutes les compétences pour vous expliquer ce qu’est le « reach » sur Facebook alors que vous êtes le social media manager, il faut tout d’abord rester calme.

Comme vous êtes un.e vrai.e pro, vous pouvez lui rappeler votre propre expérience professionnelle et le libellé de votre poste. Vous pouvez également le questionner gentiment sur sa propre expertise en la matière. Peu habitué, votre collègue pourrait se sentir vexé, qu’à son tour, vous lui donniez une leçon. Peu importe. C’est peut-être d’ailleurs le moment opportun de lui glisser une petite explication du mansplaining.

S’il n’avait pas conscience de son attitude sexiste, cela pourrait déclencher un dialogue et qui sait, lui ouvrir les yeux. Et si malgré tout cela, il fait la sourde oreille et est convaincu que son rôle est de vous apprendre les choses de la vie sur, il n’y a plus qu’une solution : ignorez-le.

Si vous restez calme et diplomate, aucun de vos collègues et/ou managers n’aura de raison valable (entendez ici légale) de vous faire du tort. Au contraire, dénoncer des attitudes sexistes permettra à d’autres femmes de prendre à leur tour la parole et de vous soutenir au bureau. Mieux encore : des hommes aussi.

Parlez-en à votre manager également si vous n’avez pas l’aura d’un ou une leader : s’il prend son rôle assez au sérieux, il ou elle saura mener votre équipe vers la bonne voie.

Trouvez l’entreprise qui répond à vos valeurs

Le mansplaining en entreprise n’est en aucun cas un sujet tabou : c’est une réalité quotidienne qui touche aussi bien les femmes que les hommes. Si vous recherchez un nouvel employeur ayant une culture d’entreprise forte et assumée, commencez par le chercher sur les bonnes plateformes de recrutement.
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