Comment devenir auxiliaire de vie : études, salaires, évolution

Devenir auxiliaire de vie n'est pas seulement un choix ; c'est une vocation plaçant l'humain au cœur de ses préoccupations et qui est indispensable à l'entraide entre les générations. Ces métiers de service à la personne constituent des bassins d'emplois très dynamiquesqui ne cessent de créer de nouvelles opportunités professionnelles.

Le métier d'auxiliaire de vie - aussi appelé aide à domicile ou Accompagnant Educatif et Social (AES) - fait partie des métiers en quête permamente de candidats en raison notamment du nombre croissant de seniors. L'auxiliaire de vie intervient aussi auprès des personnes de tous les âges en perte d'autonomie ou souffrant d'un handicap. Plusieurs spécialités existent : certaines se consacrent à la vie sociale à domicile, d'autres à la vie scolaire d'enfants handicapés.

Ce métier s'exerce tant par passion que par souci d'humanité. Mais la vocation ne suffit pas, car accompagner les personnes fragilisées ne s'improvise pas. C'est pourquoi cette activité se professionnalise progressivement. Le métier d'auxiliaire de vie s'exerce le plus souvent à temps partiel, sauf dans les établissements spécialisés tels les EHPADs ou les maisons de retraite.

Etudes et Formations

Pendant longtemps, la vocation et la pratique suffisaient pour exercer ce métier du service à la personne. Cependant, de nouvelles exigences de diplôme et/ou de certification se sont imposées afin de garantir la qualité des services offerts aux personnes vulnérables, en perte d'autonomie ou tout simplement âgées.

La possession d'un CAP assistant technique ou d'un BEP mention carrières sanitaires et sociales suffit souvent. De niveau BEP, les diplômes d'Etat DETISF, DEAAES ou DEAMP ouvrent également grandes les portes à ce métier, que ce soit au sein d'associations, de collectivités locales ou d'établissements publics de santé.

L'accès au métier d'auxiliaire de vie peut se réaliser au moyen d'un certificat professionnel Assistant de Vie Dépendance ou Handicap, ou d'un Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) d'employé familial polyvalent. Un Bac pro mention accompagnement, soins et services à la personne (ASSP) ou services aux personnes et aux territoires (SAPAT) facilite l'accès à des fonctions d'encadrement.

Les certifications et certains diplômes peuvent s'obtenir dans le cadre de la Validation des Acquis de l'Expérience (VAE) dès lors que la personne possède une expérience d'au moins trois ans dans l'aide à la personne, que ce soit dans le cadre associatif ou en tant que bénévole.

Les missions de l'auxiliaire de vie

• Aider la personne à retrouver une certaine autonomie

A la différence d'une aide-ménagère, l'auxiliaire de vie n'a pas vocation à réaliser toutes les tâches à la place de la personne. Elle doit au contraire l'aider à en réaliser certaines pour faciliter un retour à une autonomie, lorsque la fragilité n'est que provisoire.

Les tâches concernées vont de l'aide à la toilette corporelle à l'habillage, en passant par l'alimentation et certaines activités sociales.

• Apporter un soutien psychologique

Cette fonction est essentielle pour aider la personne à se rétablir, à surmonter sa perte d'autonomie ou son handicap.

• Favoriser l'épanouissement social et relationnel

La mission d'une auxiliaire de vie ne s'arrête pas au seuil de l'appartement de la personne aidée ou de la structure qui l'accueille. Ce professionnel doit en effet veiller à ce que l'enfant, l'adolescent, l'adulte ou la personne âgée puisse participer à des activités et avoir une vie sociale adaptée à son état.

• Etre l'intermédiaire indispensable

Enfin, l'auxiliaire de vie joue un rôle d'intermédiaire entre la personne aidée, les services sociaux, les administrations, le personnel soignant et la famille.

La complémentarité des compétences

S'occuper de personnes en perte d'autonomie ou vulnérable exige des compétences professionnelles approfondies tant certaines situations sont lourdes. C'est pourquoi l'auxiliaire de vie doit posséder des compétences dans la prise en charge de la personne, qu'il s'agisse de pathologies, de la nutrition, etc…

Le métier d'auxiliaire de vie impliquant un contact quotidien avec des personnes en attente de soin ou d'aide, certains softs skills sont indispensables pour exercer cette profession :

• La patience, car la personne à mobilité réduite ou souffrant d'un handicap exige davantage de temps pour réaliser certaines tâches
• Le travail en équipe, car de nombreux services interviennent dans la prise en charge de la personne, que ce soit dans le domaine juridique, administratif, les soins, etc…
• Un sens du relationnel de très grande qualité
• Une réelle empathie
• La diplomatie

Contraintes et avantages du métier d'auxiliaire de vie

Les avantages

En plus de la richesse humaine qu'il procure, le métier d'auxiliaire de vie offre de multiples possibilités d'exercice quant au choix des structures ou des domiciles. En outre, il peut être exercé sous le statut de salarié, de fonctionnaire ou à titre individuel.

Les contraintes de l'auxiliaire de vie

Cette profession passionnante n'est pas sans contraintes. En effet, elle implique des déplacements quotidiens aux domiciles des personnes ou dans des établissements spécialisés. Par ailleurs, à la différence de l'auxiliaire de vie scolaire, l'auxiliaire de vie sociale travaille souvent en horaires décalés, très tôt le matin ou tard dans la soirée.

Le salaire de l'auxiliaire de vie

Le salaire d'une auxiliaire de vie varie non seulement en fonction de l'ancienneté et des diplômes, mais également en fonction de la spécialité et du statut juridique.

Ainsi, dans les secteurs privé et associatif, l'auxiliaire de vie perçoit un salaire mensuel de 1 500 euros net. Lorsque les services sont apportés à des personnes souffrant d'un handicap, ce salaire est majoré.

Au sein de la fonction publique et des collectivités locales, les auxiliaires de vie - aussi dénommés accompagnant éducatif et social (AES) - bénéficient d'un traitement qui évolue en fonction d'une grille indiciaire. En début de carrière, le traitement de base indiciaire d'une AES est de 1 660 euros nets par mois pour un emploi à plein temps.

Les perspectives de carrière

L'auxiliaire de vie dispose de tout un éventail de carrière, tant les domaines du service à la personne sont vastes : auxiliaire de puériculture, assistant de vie aux familles, responsable d'une équipe d'AES, etc….

En outre, ce métier peut être exercé dans un cadre associatif, au sein d'entreprises privées, auprès d'une collectivité locale ou d'un établissement public, en tant que profession libérale, ou dans le cadre d'un contrat avec la personne.

Enfin, l'auxiliaire de vie disposant d'un diplôme d'état ou ayant validé des acquis d'expérience peut s'orienter vers le métier d'aide-soignant.

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