Redevenir salarié : 14 conseils pour un retour en douceur

Vous avez été créateur d’entreprise, freelance ou auto-entrepreneur… Aujourd’hui, vous songez intégrer une PME, une startup ou un grand groupe pour travailler en équipe et tyranniser la machine à café. Une transition possible mais qui exige une certaine préparation pour rassurer votre employeur potentiel et apprivoiser ce nouveau mode de travail. Découvrez les conseils de Monster pour redevenir salarié sans galérer.

1. Assumez sereinement votre décision

Vous avez décidé de raccrocher les gants de boss pour opérer un virage professionnel conséquent. Et si vous preniez déjà le temps de faire le deuil de cette période ? Qu’elle ait été épanouissante ou compliquée, cette vie mérite qu’on la célèbre afin d’éviter que l’amertume ou les regrets ne vous empêchent d’avancer.

De plus, vous n’êtes certainement pas le seul qui envisage de redevenir salarié. Selon les données de l'INSEE, près de 40% des entreprises mettent la clé sous la porte au bout de 5 ans.

Les années de la pandémie ont encore fragilisé cette frange de la population active, il n’est donc pas rare pour les recruteurs de recevoir le CV d’un indépendant issu des secteurs de la restauration, la construction ou du commerce etc.

2. Faites le point sur vos capacités

Comment redevenir salarié après avoir créé son entreprise ? Avant d’entamer cette reconversion professionnelle, vous devez déjà avoir une idée claire de ce que vous souhaitez faire.

• Prenez le temps d’examiner votre parcours pour recenser les compétences et les qualités humaines accumulées pendant ces années. Réfléchissez aussi aux activités dans lesquelles vous excelliez. C’est en dressant cet état des lieux que vous pourrez alors vous focaliser sur le secteur et le métier vers lesquels vous pourrez transposer votre expérience.
• Si vous avez des difficultés à dresser cet autoportrait professionnel, vous pouvez vous tourner vers vos proches ou d’anciens collaborateurs bienveillants pour obtenir un regard extérieur et objectif.
• Si vous avez le budget, vous pouvez également tenter le bilan de compétences (entre 1500 à 3000€) ou rencontrer un coach, particulièrement adapté pour opérer ce virage à 180 et comprendre les mécanismes de la vie en entreprise aujourd’hui.

3. Focalisez-vous sur une expertise

Travailler seul vous a, de facto, imposé la polyvalence. Cette richesse singulière peut être très appréciée dans une start-up ou une petite entreprise, des structures qui peuvent fonctionner de manière identique.

En revanche, si vous postulez dans de grands groupes où les périmètres d’activité sont soigneusement segmentés, vous aurez besoin de présenter un CV avec un profil spécialisé.

4. Mettez à jour votre CV

Rédiger un CV est un exercice délicat pour un profil qui n’a peu ou jamais postulé. Il va donc falloir potasser les conseils de Monster pour être au fait des tendances RH. Savez-vous par exemple, qu’il est fortement conseillé de mettre en avant ses compétences humaines pour séduire un recruteur ? En plus de votre activité de freelance, vous avez été sportif de niveau ? C’est une mad skill à partager absolument puisqu’elle symbolise l’esprit d’équipe, la discipline et la détermination, des qualités très prisées par les employeurs. En résumé, votre CV doit indiquer :

• Votre expérience entrepreneuriale : assumez votre rôle et les qualités que vous avez acquise telles que votre capacité de travail, de prendre des décision et des risques
• Vos compétences professionnelles : vous avez eu plusieurs casquettes mais prenez-soin de mettre en avant les aptitudes qui correspondent le plus au poste pour lequel vous postulez : comptabilité, commercial, marketing etc.
• Vos soft skills : votre expérience vous a permis de donner le meilleur de vous-même. Mentionnez votre éthique de travail, votre talent pour la communication, l’agilité, l’autonomie etc.

5. Abrégez votre lettre de motivation

Le courrier bref qui accompagne le CV est l’occasion de mentionner brièvement votre expérience d’indépendant. Enchaînez rapidement sur les critères qui motivent votre désir de redevenir salarié dans l’entreprise auprès de laquelle vous postulez.

Ne vous lancez pas dans une autobiographie, quelques signes suffiront. Vous pourrez évoquer votre parcours lors de votre entretien de recrutement.

6. Activez votre réseau professionnel

Armé de ce CV tout frais, Il va falloir CAN-DI-DA-TER. Saviez-vous que 34% des recruteurs embauchent par recommandation et 27% dénichent la perle rare via leur réseau professionnel selon l’étude Future of Work menée par Monster ?

C’est donc le moment de décrocher votre téléphone, envoyer des mails et dynamiser votre présence digitale pour alerter votre réseau du changement à venir. Qui sait, l’un de vos anciens clients pourrait vous recommander voire même vous embaucher ?

7. Renseignez-vous sur l’entreprise

Tout candidat sérieux se doit d’investiguer la société susceptible de l’embaucher. Compte tenu de votre profil atypique, n’hésitez pas à vous appuyer sur votre réseau pour en savoir plus sur l’ambiance, le style de management, le dress code etc. Ce sont des indices qui pourront vous indiquer si l’environnement de travail est adapté à votre goût pour l’autonomie.

8. Préparez soigneusement votre réponse à LA question

Face à votre parcours, les recruteurs vont se poser beaucoup de questions sur les raisons de ce changement. Il faudra donc être prêt à confronter leur scepticisme et à répondre à la question la plus évidente : pourquoi abandonner l’auto-entrepreneuriat pour redevenir salarié ?

Si votre motivation est avant tout liée à la sécurité de l’emploi ou la stabilité financière, ne vous limitez pas à cela ou aux aspects négatifs de l’entrepreneuriat. Parlez plutôt de vos réussites ou de votre envie de travailler en équipe par exemple.

9. Apprivoisez le recruteur

Si le recruteur ne remettra pas en case les compétences acquises, préparez-vous à le voir dégainer une liste d’a priori de son tiroir : l’ancien boss qui ne voudra pas recevoir de directive.

L’électron libre qui ne respecte pas les horaires. Le candidat qui se la joue perso etc. Il va donc falloir exposer vos motivations pour prouver votre engagement sans pour autant vous excuser de votre passé entrepreneurial riche et varié. Vous pouvez par exemple mentionner votre souhait de :

• travailler sur des projets plus complexes
• rencontrer de nouveaux challenges
• développer d’autres compétences professionnelles
• travailler avec d’autres personnes.

10. Si échec il y a eu, parlez-en, ce n’est pas la fin du monde

Si votre retour au salariat est motivé par un déboire entrepreneurial, n’en n’ayez pas honte. Faites de cet épisode, une leçon qui vous a beaucoup appris, sur vos qualités et vos limites à l’instar des anglo-saxons qui voient l’échec professionnel comme une occasion de rebondir plutôt que de s’auto-flageller inutilement. En partageant l’analyse de ce revers, le recruteur appréciera votre courage, votre honnêteté et surtout votre capacité à vous remettre en cause.

11. Mettez en avant votre agilité

En étant freelance, auto-entrepreneur ou chef d’entreprise, votre activité quotidienne a exigé de vous une grande agilité. Vous avez été à la fois patron, prestataire, administrateur, commercial et chef de projet. Vous avez su :

• démarcher des clients
• assumer la comptabilité
• établir des budgets
• mener un projet de A à Z
• gérer l’administratif

Votre profil de « multitasker » démontre votre habilité à jongler avec plusieurs tâches, adapter votre discours, construire vos journées en fonction des priorités. Cela s’appelle l’adaptabilité et c’est l’une des qualités les plus recherchées par les employeurs.

12. (Ré)habituez-vous à travailler en équipe

Selon la taille de la structure, vous pourriez être confronté à des process plus longs et compliqués. Vous allez aussi intégrer une équipe.

• Après avoir été accoutumé à décider et agir rapidement, vous allez devoir vous injecter une bonne dose de patience.
• Vous allez travailler à plusieurs sur un projet : prenez garde à écouter et respecter l’opinion et le champ d’action de chacun.
• Vous risquez peut-être d’avoir un choc en open space. Pour vous adapter à cet environnement, servez-vous, si c’est possible, de vos écouteurs pour masquer le bruit (et votre agacement).

13. Répétez devant le miroir : « je ne suis plus le patron »

Si vous avez été le boss pendant des années, vous avez décidé de tout. Il faut donc bien être conscient de ce renversement qui peut être compliqué à gérer. Non seulement, vous ne prendrez plus toutes les décisions, mais vous recevrez aussi des directives avec lesquelles vous pourriez être en désaccord.

Buvez un grand verre d’eau pour avaler la pilule de l’humilité et voyez aussi le côté positif : ne plus décider de tout a quelque chose de libérateur. Vos nuits n’en seront que meilleures.

14. Préparez-vous à un nouveau rythme

Travailler à son compte, ce n’est pas tous les jours la vie en rose: périodes creuses, chiffre d’affaires irrégulier, solitude, responsabilités écrasantes. Mais pour certains, ces mauvais côtés pâlissent face à l’indépendance dont ils jouissent : travailler aux heures et à l’endroit choisis, prendre des pauses sans subir le regard courroucé de votre manager.

Redevenir salarié implique de suivre des règles de vie, plus ou moins souples, selon l’entreprise. Les premiers temps, vous serez sans doute déboussolé par ce rythme mais l’humain possède d’étonnantes capacités de résilience et au fil des semaines, vous devriez vous acclimater.

La bonne nouvelle, c’est que dans le monde du travail post-pandémie, vous aurez sans doute la possibilité de travailler à distance. Selon l’étude Future of Work, les entreprises sont de plus en ouvertes aux horaires flexibles et au télétravail. C’est peut-être vers ces structures que vous devriez vous diriger…

Vous souhaitez redevenir salarié ?

Maintenant que vous avez toutes les clés en main pour intégrer une entreprise, Monster vous propose d’accélérer les choses et de vous aider à trouver le poste qui vous convient. En créant un compte candidat gratuit, vous pouvez :

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