Etudes de musicologie : quels débouchés après la fac, quels métiers dans la musique ?
Les vertus de la musique ne se limitent pas aux plaisirs qu'elles procurent à ceux qui la jouent ou qui l'écoutent. La science de la musicologie produit des débouchés professionnels dans des secteurs aussi divers que la médecine, l'enseignement, les relations publiques, etc.. Il ne vous reste plus le métier qui vous permettra de vous épanouir professionnellement et musicalement.
La musicologie n'est pas seulement une science consacrée à l'étude de l'histoire de la musique et de ses aspects mathématiques, physiques, esthétiques ou philosophiques. Elle implique également une approche de la musique via son impact social et psychologique.
Que faire après la musicologie ? Cette science donne accès à des carrières allant bien au-delà de l'enseignement de la musique ou de sa pratique au sein d'un orchestre ou d'un groupe musical. Tant le secteur privé que le secteur public est riche d'opportunités professionnelles dès la sortie de la fac de musicologie ou à l'occasion d'une reconversion professionnelle.
Une fois la licence en musicologie en poche, vous pourriez donner libre cours à votre passion pour la musique dans l'un des débouchés professionnels suivants :
1. Musicien ou chanteur : faites vibrer vos cordes
Les premiers métiers dans la musique qui viennent immédiatement à l'esprit sont ceux de musicien et de chanteur. Ces professions permettent de vivre une passion pour la musique en lui donnant vie par le chant ou la pratique d'un instrument de musique au sein d'un orchestre, d'un groupe ou en solo.
Aussi, est-il possible de mettre en scène des talents et des connaissances en musique en postulant des emplois dans des festivals.
Des opportunités professionnelles sont, en effet, proposées pour une saison musicale ou dans le cadre de CDI. N’hésitez pas à contacter les organisateurs de ces manifestations culturelles et à vous rapprocher des agences d’intérim, des orchestres, etc…
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2. Les débouchés de la musicologie et l’enseignement : professeur de musique
Passionné.e de musique, vous pouvez vous donner pour mission de partager et transmettre ce plaisir et cette science à des élèves ou à des étudiants : ce rôle est dévolu au professeur de musique en collège, en conservatoire, à la fac de musicologie ou auprès d’organisations à but non-lucratif.
Bien que l’enseignement de la musique dans les établissements éducatifs privés et publics ne nécessite pas de licence en musicologie, elle n’en est pas moins recommandée pour se distinguer des autres candidats. Vous devrez passer le concours d'enseignant pour transmettre votre savoir dans un établissement public, à moins de le faire dans le cadre d'un CDD.
La rémunération d'un professeur dépend du caractère privé ou public de l'employeur. En effet, un professeur de musique dans un établissement public perçoit un traitement dont le montant est indiqué dans une grille indiciaire fixée par décrets.
En règle générale, le traitement annuel moyen d'un professeur est évalué à 23.000 euros bruts pour un CDI temps plein ou pour un statut de fonctionnaire. Des primes et des bonus viennent compléter cette somme.
3. Animateur socioculturel, spécialité musicale
L'animation socioculturelle fait également partie des débouchés de la musicologie. Ce métier dans la musique permet de communiquer la passion pour la musique à divers publics. Aussi, après avoir obtenu votre licence en musicologie, vous pourrez transmettre vos savoirs et participer à l'éveil musical d'adultes et d'enfants.
Le métier d'animateur.trice socio-culturel s'exerce auprès d'associations et de structures publiques se consacrant à l'éveil culturel d'enfants, de personnes souffrant d'un handicap et/ou de personnes du 3ème âge. Ce métier vous permet ainsi de vivre votre passion auprès d'un public que vous aurez choisi.
L'animateur socio-culturel conçoit et propose diverses activités musicales, tout en veillant à transmettre un savoir musical. Ces activités combinant l'éveil, l'éducation et/ou la socialisation se réalisent au sein d'une équipe.
Si la licence en musicologie n'est pas un prérequis pour cette fonction, ce diplôme n'en facilite pas moins la progression de carrière. Il influence également le niveau du salaire lorsque ces activités socioculturelles sont exercées dans les secteurs associatifs ou privés tels des centres de vacances.
Des formations spécialisées dans l'animation sont parfois exigées, notamment pour les emplois de la fonction publique.
Le salaire annuel moyen d'un animateur socio-culturel est estimé à 21.000 euros bruts. La qualité de l'employeur, l'expérience et les diplômes constituent des leviers importants lors de négociations salariales dans le secteur privé et associatif.
4. Chargé.e de mission culturelle
Si en plus de la passion pour la musique, vous avez celle du contact, de la négociation et du pilotage de projets, profitez des débouchés de la musicologie vers la profession de chargé.e de mission culturelle.
Cette fonction peut s'exercer auprès d'un ministère, d'une commune, d'un Conseil régional, d'un musée, d'un festival, etc… Le choix de l'employeur est vaste, tant dans le secteur public que privé.
Ce professionnel procède à des études de projets culturels ; il étudie leur viabilité et développe des partenariats avec les responsables de projets, les élus locaux et les administrations.
De plus, il assume ou supervise les tâches administratives, financières, marketing et/ou juridiques indispensables à la réalisation des projets culturels. Enfin, il travaille en étroite collaboration avec les artistes.
Le chargé.e de mission culturelle doit détenir des diplômes équivalents à la licence - Bac +3 - ou à un Master - Bac +5 -, dans la spécialité artistique qui lui est assignée. Comptez sur un salaire annuel moyen de 22.000 euros bruts en fonction de la catégorie d'employeur.
5. Administrateur.trice de salles de concert
Il est possible de vivre la passion de la musique dans un autre débouché opérationnel de la musicologie : l'administrateur.trice de salles de concert. Ce professionnel partage indirectement sa passion et son savoir en exerçant des tâches administratives et budgétaires essentielles pour le succès d'un spectacle, d'un festival ou d'une tournée.
Agissant sous l'autorité d'un.e organisateur.trice de spectacle, l'administrateur de salles de concert travaille en étroite collaboration avec les chargés de mission culturelle de partenaires institutionnels.
Son rôle s'apparente à celui d'un « chef d'orchestre administratif et financier ».
En effet, il contribue à l'élaboration des dossiers de subvention, veille à la logistique nécessaire à la tenue des concerts et s'assure du respect des mesures de sécurité pour le public et les artistes.
Parfois, ce professionnel est également en charge de la politique de recrutement de la Richesse Humaine (RH) et gère les plannings des équipes.
Si la licence en musicologie s'avère un atout important pour se démarquer des autres candidats, il est souvent nécessaire de posséder également un Master mention « administration de la musique et du spectacle vivant » ou « administrations des institutions culturelles et artistiques ».
La moyenne des rémunérations pour cet emploi est de 36.000 euros bruts par an. L'expérience et le nombre de diplômes permettent d'obtenir des revenus situés dans le haut de la fourchette des salaires ainsi que des montants de primes et de bonus supérieurs à la moyenne.
6. Organisateur.trice d'événements artistiques
Les musicologues ayant des talents d'organisateur n'ont plus à se poser la question de savoir que faire après la musicologie. Leurs talents combinés pour la musique et l'organisation leur permettent de construire des carrières épanouissantes en tant qu'organisateur.trice d'événements artistiques.
Cette fonction consiste notamment à devenir l'interlocuteur privilégié entre d'une part, les artistiques et les équipes opérationnelles nécessaires à l'organisation d'un spectacle et d'autre part, les partenaires institutionnels comme le chargé de mission culturelle, les élus locaux, les responsables de services administratifs, etc…
L'organisateur.trice de spectacle est assisté.e dans ses diverses tâches par un administrateur, des responsables marketing et commerciaux, et bien d'autres professionnels placés sous son autorité. Enfin, l'organisateur d'événements constitue et anime des réseaux de mécènes à travers des contacts réguliers et d'organisations d'événements pour lever des fonds.
Cette responsabilité est accessible aux candidats disposant d'un diplôme Bac +2/+3 dans le domaine de la communication, de l'événementiel et/ou du commerce.
Des études en musicologie constituent un réel avantage pour convaincre les recruteurs à la recherche de professionnels alliant les compétences de la gestion à une profonde connaissance musicale.
En raison des multiples responsabilités assumées, un organisateur.trice d'événements artistiques perçoit en moyenne un salaire annuel de 50.000 euros bruts. Des primes et des bonus viennent compléter ce revenu.
7. Musico-thérapeute : quand la musicologie devient thérapie
De nombreux débouchés de la musicologie conduisent à pratiquer la musique dans des lieux bien éloignés des salles de concert et des festivals. Certains professionnels de la musique choisissent de partager leur passion avec d'autres catégories de publics : des patients et/ou des personnes souffrant de troubles psychoaffectifs, de difficultés sociales ou sensorielles. La musicologie devient alors instrumentale dans une thérapie.
Certaines évidences méritent d'être rappelées : la musique est aussi une source de bien-être, de santé. C'est pourquoi de nombreux musicologues s'orientent après leurs études vers le secteur de la santé et des professions libérales pour pratiquer la musico-thérapie.
Situés au carrefour de la musique et de la santé, les musico-thérapeutes font partie des professionnels du paramédical ; en effet, ils n'ont pas la qualité de cliniciens. Ils aident leurs patients/clients à compenser certains troubles, voire à les surmonter grâce à des techniques de musicothérapie réceptive et active.
L'exercice de la musico-thérapie est conditionné à la possession de connaissances médicales et musicales. Pour devenir musico-thérapeute, un candidat doit avoir suivi une formation délivrée par un centre homologué par la Fédération Française de Musicothérapie.
Cette profession s'exerçant le plus souvent en libéral ou dans un cabinet médical, un musico-thérapeute est rémunéré à hauteur de 16.000 euros bruts par an en moyenne, sans compter les primes et les bonus.
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