Les soft skills à mettre en avant pour décrocher un emploi en 2024

Trouver un emploi offrant des opportunités d'épanouissement professionnel et personnel est le « Saint Graal » de tout professionnel. Les savoir-faire n'y suffisent cependant plus. En effet, en 2024, les recruteurs se fient plutôt aux soft skills pour apprécier le potentiel des candidats. Parmi ces qualités personnelles, apprenez à identifier celles qui vous mèneront à votre emploi idéal.
Même si les recruteurs n'accordent plus autant d'importance aux diplômes, ces professionnels du recrutement n'en attendent pas moins des candidats qu'ils possèdent des soft skills leur permettant d'évoluer dans leurs futures fonctions.
Or, ces qualités personnelles ne se démontrent pas en exhibant un diplôme : c'est pourquoi l'expérience professionnelle est devenue l'un des principaux critères de sélection des candidats pour 39 % des recruteurs, comme indiqué dans notre étude RH de 2024, The Future of Work. Le parcours professionnel des candidats est, en effet, révélateur d'aptitudes et de talents personnels qui se devinent et demeurent inexploités.
Néanmoins, tous les soft skills n'éveillent pas le même intérêt des recruteurs, chaque profession, chaque TPE, PME et grandes entreprises ayant leurs propres exigences. Certains soft skills sont toutefois, communs à la plupart des métiers. Aussi, est-il judicieux de connaître les soft skills les plus recherchés en 2024 afin de rédiger un CV parfait les mettant en valeur.
Soft skills, hard skills et mad skills : de quoi parle-t-on ?
Ces termes anglo-saxons désignent des aptitudes, des savoir-faire, des savoir-être indispensables à l'exercice de telle ou telle profession. Afin de convaincre un recruteur que vous êtes le/la parfait.e candidat.e, il est essentiel de présenter une candidature qui adopte une présentation équilibrée de ces « skills/talents/compétences ».
· Les hard skills
Les « hard skills » - ou compétences dures - désignent des savoir-faire, des connaissances qui ont été maîtrisées à la suite d'un apprentissage. Il peut s'agir de la conduite de certains engins de travaux publics nécessaires pour postuler des emplois dans le BTP, ou encore la maîtrise de logiciels PAO pour les architectes, les professionnels du design, etc…
Longtemps privilégiés par les recruteurs pour sélectionner les candidats, ces critères ont aujourd'hui perdu de leur importance en raison d'un manque de professionnels. Aussi, les employeurs sont-ils prêts à faire l'impasse sur certains savoir-faire, dès lors que le candidat dispose des qualités personnelles pour les acquérir après avoir été recruté.
· Les soft skills : à adapter en fonction des pays et des métiers
Les soft skills - ou compétences douces - font référence à des qualités humaines la plupart du temps innées. Aucun diplôme ne vient attester leurs existences. Ces savoir-être ne s'apprennent pas et résistent à l'épreuve du temps. Ainsi, une personne naturellement patiente n'a pas besoin de suivre des formations continues pour conserver ses aptitudes naturelles.
Il est important de savoir que le choix des soft skills à faire valoir dans une candidature varie en fonction du pays. Ainsi, les marchés anglais et français de l'emploi privilégient une certaine retenue, une certaine modestie ; il en va différemment pour les candidatures sur le marché américain. En outre, certains soft skills sont privilégiés dans les TPE, les PME et les grandes entreprises.
· Les mad skills : des compétences atypiques
Ces qualités personnelles s'apparentent davantage aux soft skills qu'aux hard-skills. Il s'agit de savoir-faire et de savoir-être qui émergent à l'occasion de la pratique d'un sport de haut niveau, d'un loisir ou d'une passion pratiquée de manière régulière et de manière quasi-professionnelle.
Ainsi, un assistant administratif se livrant à un sport de haut niveau démontre des aptitudes à l'endurance, à la persévérance, à la résistance au stress, ainsi qu'à la gestion de projet sur le long terme. Il est donc important de sélectionner soigneusement les loisirs et les sports pratiqués devant être mentionnés dans le CV, le recruteur en déduisant l'existence de softs skills.
Pourquoi les soft skills sont-ils devenus essentiels ?
Il faut commencer par comprendre que les recruteurs cherchent des candidats capables d'anticiper des situations, de s'adapter, d'apprendre et de travailler harmonieusement au sein d'équipes déjà constituées.
Les compétences techniques sont, certes, utiles pour décrocher certains emplois. En revanche, si elles viennent à manquer, il est toujours possible de les acquérir à tout moment au cours d'une carrière, y compris dans le cadre d'une reconversion professionnelle.
Ce n'est pas toujours le cas des soft skills, car ils sont liés à la nature humaine : la résistance au stress, la patience, la diplomatie font partie de ces compétences relevant de la Richesse Humaine qui ne s'apprennent pas dans le cadre d'enseignement.
A chaque profession correspondent des softs skills : ainsi, un sapeur-pompier doit être capable de garder son sang-froid en toutes circonstances, tandis qu'un gestionnaire de paie doit avoir un sens de l'organisation et de la concentration très développés. C'est pourquoi il est important de lire attentivement une offre d'emploi pour identifier les qualités personnelles devant être soulignées dans le CV et dans la lettre de motivation.
Le marché de l'emploi français : les soft skills recherchés en 2024
Le marché de l'emploi français a subi de nombreux bouleversements, que ce soit en raison des révolutions technologiques ou en termes de démographie. En effet, le nombre de postes vacants à la suite des départs à la retraite dans les prochaines années ne sera pas compensé par le nombre de nouveaux arrivants ce marché.
Cette pénurie sur le marché du travail a contraint les recruteurs à adapter leurs stratégies de recrutement, notamment en modifiant la priorité donnée aux critères d'embauche, comme l'indique l'étude « future of work » de Monster.
Ainsi, en plus de faire des soft skills des critères essentiels pour évaluer le potentiel des candidats souhaitant rejoindre des TPE, des PME et des grandes entreprises, les recruteurs leur ont attribué les priorités suivantes parmi les critères d'embauche en 2024 :
- L'aptitude au travail en équipe : 66 % des recruteurs confèrent à l'esprit d'équipe la première place parmi les soft skills. En effet, quels que soient le parcours professionnel du candidat et son niveau de formation, cette personne doit être capable de s'intégrer rapidement aux équipes en place ;
- Une capacité naturelle à la communication. Ainsi, malgré l'avènement des logiciels dédiés à « l'intelligence artificielle », 55 % des employeurs considèrent que l'intelligence naturelle demeure essentielle. L'aptitude à la communication est étroitement associée à l'esprit d'équipe ;
- La capacité à résoudre des problèmes. Pour 41 % des recruteurs, cette qualité naturelle peut suffire à qualifier un candidat, quand bien même ce dernier ne posséderait pas certaines compétences techniques ;
- La fiabilité de la personne (39 %). Une entreprise doit pouvoir compter sur ses salariés pour affronter les turbulences de l'économie, mais également pour éviter des turn-overs trop importants qui génèrent des coûts supplémentaires pour les employeurs.
- La capacité à s'adapter aux révolutions technologiques, mais également à l'évolution de l'économie. Ainsi, 39 % des employeurs placent le critère de la flexibilité au-dessus de la possession d'un diplôme pour arrêter leurs choix sur les candidats. Cette flexibilité ne doit pas être confondue avec celle devenue synonyme de précarité de l'emploi.
- La motivation personnelle (36 %). Un salarié ne cherchant un travail que pour des raisons alimentaires pourrait également être une personne dont la fiabilité ne serait pas garantie. Aussi, que ce soit dans le CV, la lettre de motivation ou lors de l'entretien d'embauche, mettez en valeur les « bonnes » raisons qui vous amènent à postuler dans cette entreprise, cette organisation.
- L'innovation et la créativité (32 %) ; ce critère prend plus d'importance dans les métiers du marketing, de la communication, de l'événementiel, ainsi que dans les professions liées à la conception de logiciels, à la sécurisation des réseaux informatiques, etc…
- Les aptitudes managériales présentes ou à venir. Si 30 % des employeurs intègrent ce critère parmi les critères d'embauche importants, ils sont plus de 36 % à le faire pour des postes dans les grandes entreprises et les PME.
L'importance donnée à ce critère répond à 2 stratégies : trouver immédiatement un candidat pour combler une vacance de poste et constituer un pool d'employés aptes à exercer de futures responsabilités de manager.
- L'aptitude au télétravail (24 %). L'importance donnée au télétravail varie selon que l'entreprise propose des emplois hybrides, alliant le télétravail et la présence sur site, ou s'orientant vers des emplois à 100 % en télétravail.
L'importance donnée aux soft skills dans les processus de recrutement est une bonne nouvelle pour les candidats ne disposant pas de diplômes. En effet, de nombreux métiers leur sont accessibles sur la base de leurs qualités personnelles, tels les emplois de commerciaux sans diplômes , d'animateurs en association, etc…
Faites de vos soft skills des atouts au service de votre carrière
Maintenant que vous avez identifié les qualités personnelles à souligner dans votre CV, il ne vous reste plus qu'à susciter l'intérêt des recruteurs en vous démarquant des autres candidats.
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