Faire son alternance à l'étranger : ce que vous devez savoir

Pour augmenter le potentiel de votre profil, vous envisagez de faire une alternance à l’étranger ? Très bonne idée ! Découvrez les spécificités de cette convention et les bonnes pratiques pour décrocher une formation à l’étranger.

Depuis la loi Avenir professionnel de 2018, un alternant, qu’il soit en contrat de professionnalisation ou en contrat d’apprentissage, peut effectuer son alternance en Europe et hors de ses frontières. Les acteurs de l’emploi chantent les louanges de l’alternance qui permettent d’arriver sur le marché du travail sereinement. Y ajouter une expérience supplémentaire dans un pays étranger ne peut que faire du bien à votre CV d’alternant.

Ce séjour pourra vous permettre de :

  • Développer des compétences linguistiques
  • Appréhender une autre façon de travailler
  • Découvrir une nouvelle culture et une autre façon de vivre

Alternance à l’étranger : CFA ou entreprise, il faut choisir

Le contrat d’alternance qui s’effectue dans un pays étranger a une spécificité. Pendant cet intervalle, le principe même d’alterner formation et travail en entreprise ne s’applique pas.

En effet, les alternants ne sont pas obligés de faire des allers et retours entre le centre de formation et l’entreprise. Lors d’une alternance à l’étranger, l’apprenti doit choisir entre une formation en entreprise ou l’enseignement dans l’organisme.

La convention de mobilité

En fonction de la durée de votre alternance à l’étranger, vous disposez d’une convention spécifique.

  • La mobilité « courante »

Il s’agit de la mobilité sous convention de mise à disposition pour une période qui ne dépasse pas 4 semaines. Dans ce cas, l’alternant est mis à disposition de façon temporaire auprès de l’organisme de formation ou de l’entreprise du pays.

Pendant ce laps de temps, le Code du travail spécifie que l’entreprise française est toujours responsable de la formation, verse son salaire à l’apprenti et reste en charge de la protection sociale de l’apprenti.

  • La mobilité « longue »

Il s’agit d’une mobilité sous convention de mise en veille. Au-delà d’une alternance à l’étranger de plus de 4 semaines, l’entreprise accueillante met en veille certaines clauses du contrat de travail pendant cette phase, effectuée à l’étranger.L’organisme de formation (ou l’entreprise du pays d’accueil) est chargé de la bonne conduite du travail de l’alternant.

Comme le stipule le Code du travail, celui-ci va donc dépendre des règles du pays hôte en matière d’heures de travail, de jours de repos, de rémunération et de santé.

Les spécificités de l’alternance à l’étranger

Si vous effectuez un contrat de professionnalisation, vous pouvez suivre une partie de cette formation à l’étranger pendant un an maximum à condition d’avoir réalisé un contrat en France d’au moins 6 mois. Il est également possible d’effectuer une mobilité discontinue pendant ses 12 mois.

  • Pour une alternance en Europe

Avant de partir, vous devez faire une déclaration auprès de votre caisse d’assurance maladie pour spécifier votre changement de statut temporaire et demander en ligne une carte européenne d’assurance maladie, valable 2 ans.

  • Pour une alternance hors de l’Europe

Mieux vaut vous renseigner auprès du Centre des liaisons européennes et internationales de Sécurité sociale pour connaître la couverture sociale à laquelle vous avez droit selon la législation du pays d’accueil ou adhérer une assurance privée comme la Caisse des Français à l’étranger.

  • La protection sociale pendant le stage

Pendant cette alternance à l’étranger, vous bénéficiez de la protection sociale du pays d’accueil si vous avez le statut de salarié dans l’entreprise qui vous emploie en alternance ou d’une couverture sociale française dans le cas contraire.

Les bonnes pratiques pour décrocher son alternance à l’étranger

1. S’adresser à son CFA

C’est l’acteur principal de votre alternance : il sera chargé de faire le lien entre les aspects pratiques et éducatifs de votre projet et de le mettre en œuvre.

  • En complément de la convention de formation classique, votre référent CFA va dresser une convention de mobilité. Elle inclut des informations pédagogiques (objectifs, missions confiées, suivi et évaluation) ainsi qu’une partie administrative (protection santé, réglementation du travail etc),
  • Il prend charge les démarches administratives concernant la CPAM et l’URSSAF,
  • Il recherche des financements,
  • La convention de mobilité est ensuite signée avant le départ et transmise à l’OPCO.

2. Trouver l’entreprise

Même si vous vous rêvez déjà à Barcelone ou Montréal, même si le CFA se charge de (presque) tout, souvenez-vous que vous avez besoin de trouver l’entreprise susceptible de vous accueillir. Sans son accord, vous ne pouvez pas faire vos valises.

Pour trouver votre alternance à l’étranger, vous pouvez visiter les plateformes suivantes :

3. Réviser la langue du pays

Si vous avez envie d’effectuer une alternance en Espagne (ou ailleurs) mais que vous n’avez pas pratiqué couramment la langue depuis le Bac, vous pouvez tout à fait rafraîchir vos connaissances linguistiques. Vous pouvez suivre des formations linguistiques gratuites en ligne pour renforcer vos acquis et vous permettre de vous sentir plus à l’aise à votre arrivée.

Les outils de financement pour une alternance à l’étranger

Il existe un certain nombre de dispositifs financiers pour soulager des coûts liés à votre alternance en Europe ou à l’étranger.

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