Les principaux critères d'embauche des recruteurs en 2024
Le marché du travail est cela : un marché où se rencontrent des employeurs cherchant leurs futur.es collaborateur.trices et des professionnels à la recherche d'une opportunité professionnelle donnant du sens à une carrière. Multipliez vos chances de trouver l'emploi idéal en prenant le temps de connaître les critères d'embauche privilégiés par les recruteurs en 2024.
Se mettre sur le marché du travail après avoir terminé une formation, avoir été licencié.e ou bien dans le cadre d'une reconversion professionnelle demande quelques recherches. En effet, s'agissant d'un marché, la recherche de candidats et l'offre de collaborations professionnelles doivent coïncider. Aussi, faut-il ajuster le contenu des CVs et des lettres de motivation pour présenter des candidatures parfaites.
Il en va des tendances sur le marché du travail comme des modes vestimentaires. Certains critères disparaissent aussi vite qu'ils sont apparus. D'autres s'inscrivent dans la durée. Enfin, certains sont indémodables.
Prenez quelques instants pour découvrir comment trouver un emploi en 2024 en adaptant votre candidature en fonction de ce que cherchent les recruteurs, sans exagérer, sans mentir sur le CV et sans vous sous-évaluer.
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1. Les grandes tendances concernant les critères d'embauche
Selon l'étude notre étude Monster "The Future of Work" sur l'état du marché du travail pour 2024, près de 73 % des recruteurs déclarent que l'entretien d'embauche constitue l'étape décisive pour évaluer les compétences professionnelles et les qualités personnelles des candidats. Aussi, devez-vous vous attendre à être testé sur les compétences mentionnées dans votre CV. C'est pourquoi il est indispensable de les identifier parfaitement avant de postuler en 2024.
Les grandes catégories de critères de recrutement 2024 retenus par les recruteurs se déclinent dans l'ordre suivant :
- L'expérience professionnelle : 39 % des recruteurs considèrent ce critère comme prioritaire, l'emportant notamment sur celui des diplômes ;
- Le niveau d'éducation et/ou de formation (17 %) : ce critère ne vient qu'en seconde position parmi les critères pris en compte par les recruteurs dans leurs décisions de recrutement ;
- Les compétences technologiques (16 %) : ce critère se trouve maintenant en 3ème position parmi les principaux critères de recrutement, sauf pour les professions dédiées à l'informatique, au numérique et à l'intelligence artificielle.
Une fois ces critères pris en compte, les recruteurs finalisent leurs décisions de recrutement en s'appuyant sur :
- Les conversations avec les personnes mentionnées comme référents professionnels (13 %). Aussi, dans la mesure du possible, est-il recommandé de quitter un précédent emploi dans les meilleurs termes possibles ;
- La qualité de la présence du candidat dans les médias sociaux (12 %) ;
- La qualité des compétences transférables d'un métier à un autre (11 %) ;
- Le profil professionnel du candidat sur les réseaux numériques professionnels (4 %).
Enfin, les soft skills restent indétrônables parmi les critères essentiels pour évaluer la qualité d'un candidat. En effet, à la différence des qualités personnelles, les compétences « techniques » faisant défaut peuvent toujours s'acquérir.
2. Les nouveaux critères « professionnels » d'embauche
Les révolutions du télétravail et des technologies numériques ont profondément changé la hiérarchie des critères professionnels de recrutement.
Toute taille d'entreprise confondue, près de 54 % des recruteurs déclarent avoir des difficultés à trouver des candidats possédant les compétences techniques nécessaires pour exercer pleinement leurs fonctions. Si 21 % des employeurs s'engagent à proposer à leurs furtur.es collaborateur.trices des formations, ces candidat.es n'en doivent pas moins disposer d'un minimum de formation.
Parmi les nouveaux critères professionnels de recrutement, ceux que cherchent en priorité les recruteurs sont :
Les connaissances dans l'analyse, la comparaison et l'utilisation des bases de données
La percée de ce critère technique de recrutement n'a rien de surprenant en raison de la multiplication des bases de données. La digitalisation de la plupart des métiers nécessite, en effet, une certaine connaissance, voire une bonne maîtrise du Big Data.
Cette exigence ne se limite pas aux seules professions de l'informatique, du numérique ou de « l'intelligence artificielle ». Les fonctions traditionnelles RH, financières et dans la logistique font plus que jamais appel aux logiciels et à de multiples bases des données. Il en va de même pour les fonctions commerciales profondément transformées par l'influence des méthodes de prospection digitale.
L'utilisation des outils de communication numérique
Le succès de nombreuses entreprises est étroitement lié à leurs aptitudes à communiquer sur leurs produits, leurs activités et/ou leurs valeurs sociétales. C'est le cas, par exemple des entreprises et des organisations spécialisées dans le marketing, la vente, l'événementiel et le tourisme, pour ne citer que ces quelques domaines d'activités traditionnelles.
En outre, les influences qu'ont désormais les communautés d'internautes dans la promotion de l'identité des entreprises et de ses produits ont conduit ces dernières à créer de nouveaux postes, tels ceux des Community Managers.
Aussi, que ce soit pour les métiers traditionnels de la communication ou ceux qui ont émergé avec les révolutions technologiques, le CV et la lettre de motivation doivent illustrer ces compétences en communication numérique avant de postuler en 2024.
3. La hiérarchie parmi les critères traditionnels d'embauche
La maîtrise des méthodes de vente
Selon les projections de la DARES, près de 110.000 postes de commerciaux seront à pouvoir d'ici à 2030. Aussi, que la vente prenne place au sein d'un magasin, lors d'une réunion avec un client ou dans le cadre de l'e-commerce, les employeurs recherchent activement des candidats maîtrisant les techniques de vente.
La maîtrise ces techniques est indissociable avec celles relevant du service client. Dès lors, les candidats attirés par les professions de la vente directe et indirecte mettront en avant, dans le CV et la lettre de motivation, les formations et les expériences démontrant la maîtrise des logiciels de vente et de SAV, etc…
Les formations classiques aux métiers du BTP
L'activité du BTP est en plein essor. C'est pourquoi les employeurs éprouvent d'importantes difficultés à recruter pour un grand nombre de spécialités dans les travaux publics et le bâtiment. Nombre de métiers de ce secteur requièrent de solides savoirs professionnels acquis dans le cadre d'une formation ou par l'expérience.
La pénurie de candidat à ces métiers a amené les recruteurs à changer l'ordre des priorités des critères de recrutement, accordant désormais plus d'importance à l'expérience qu'au critère du diplôme.
Aussi, même sans diplôme, il est possible de décrocher rapidement un emploi dans le BTP, à condition toutefois de souligner l'expérience professionnelle dans les actes de candidature.
Les compétences techniques et les savoirs dans le domaine de la santé
Plus encore que le secteur du BTP, celui de la santé connaît une crise récurrente de candidats qualifiés ou qualifiables, notamment après que certains professionnels de la santé aient été licenciés inutilement au cours de la pandémie.
Ainsi, près de 110.000 emplois d'infirmier.ières, de sages-femmes, d'aide-soignant.es seront vacants d'ici à 2030. La profession de médecin se trouve dans la même situation avec plus de 50.000 postes à pourvoir sur la même période. Un nombre identique de postes prochainement vacants concerne les professions paramédicales.
Aussi, pour les emplois dans le monde de la santé, il est essentiel d'indiquer les diplômes détenus ainsi que les compétences acquises dans le cadre de la formation continue. Le caractère réglementé de ces professions explique la priorité toujours accordée aux diplômes dans les critères de recrutement en 2024.
4. Les critères personnels : les soft skills indispensables pour finir de convaincre les recruteurs
Les recruteurs accordent une importance aux soft skills des candidats qui dépasse parfois les critères techniques, que ce soit lors de la sélection des CVs ou des entretiens d'embauche. C'est pourquoi il est essentiel de connaître la hiérarchie des soft skills privilégiés par les recruteurs pour savoir comment trouver rapidement un emploi en 2024.
Cette démarche permet d'enrichir le CV et la lettre de motivation d'exemples mettant en lumière les qualités personnelles requises.
L'étude « future of work » de Monster auprès des employeurs a permis de mieux comprendre les nouvelles attentes de ces professionnels. Par ordre de priorité parmi les critères personnels d'embauche figurent désormais :
- L'aptitude au travail en équipe : ce critère est considéré comme prioritaire par 66 % des recruteurs ;
- Le sens de la communication (55 %) ;
- La capacité à résoudre des problèmes (41 %) ;
- La fiabilité de la personne (39 %) ;
- La capacité à s'adapter (39 %) ;
- La motivation personnelle (36 %) avec laquelle il est possible de « renverser des montagnes » ;
- L'innovation et la créativité (32 %) ;
- Les aptitudes managériales (30 %) ; si toutes les catégories d'employeurs accordent à ce soft skill un rang élevé dans la hiérarchie des critères d'embauche, cet élément emporte l'adhésion de 36 % des recruteurs dans les grandes entreprises.
- L'aptitude au télétravail (24 %)
Connaissant maintenant les attentes des recruteurs dans les PME et les grands groupes, il ne vous reste plus qu'à illustrer ces compétences dans votre CV, ainsi que lors de vos prochains entretiens d'embauche.
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