La confiance en entreprise : conseils pour la construire ou la restaurer

La confiance en entreprise : conseils pour la construire ou la restaurer

Elle ne se décrète pas ; elle ne s’obtient pas par le titre professionnel ; elle se construit sur le long terme : “Elle” est la confiance. La confiance en entreprise est l’un des ingrédients indispensables au succès de cette organisation et de ses projets. Redécouvrez l’importance de la confiance dans votre entreprise et les modalités pour la construire ou la reconstruire.

Qu’elle soit sportive, associative ou professionnelle, une équipe doit en grande partie sa cohésion et son efficacité à la confiance que s’accordent mutuellement les membres du groupe ainsi qu’à celle que ces derniers accordent à leur organisation. Aussi, l’employeur ne doit jamais sous-estimer l’importance de la confiance en entreprise.

En effet, qu’il s’agisse de construire la réputation de l’entreprise auprès des clients ou de ses collaborateurs.trices, la confiance permet aux uns et aux autres de s’engager pleinement aux côtés de l’entreprise dans ses succès et ses déboires.

Les effets bénéfiques de la confiance en entreprise sont multiples, comme indiqués ci-dessous. Aussi, pour construire ou restaurer une confiance vacillante, les actions suivantes doivent être considérées.

1. La confiance en entreprise et la cohésion du groupe

La réussite de l’entreprise dépend étroitement de la capacité de ses différents services à agir de concert, à développer d’étroites collaborations pour mener les projets communs dans les délais impartis. Aussi, tel département sera assuré que tel autre pourra lui fournir les matériaux ou les produits nécessaires à la poursuite du processus de fabrication.

La confiance évite qu’une cacophonie ne s’installe dans les différentes activités de l’entreprise. Rapprochant les équipes et leurs managements, cette confiance contribue aussi à la résolution d’éventuelles tensions de manière constructive.

2. La confiance en entreprise pour traverser des épreuves

La vie d’une entreprise n’est pas un long fleuve tranquille. Les soubresauts économiques, les pertes de marchés et/ou les restructurations jalonnent toute aventure économique. Ces moments de vives tensions peuvent conduire à des oppositions, voire à des luttes internes.

Ces difficultés mettent en évidence l’importance de la confiance en entreprise pour surmonter ces épisodes difficiles pouvant naître entre le personnel de direction et les salariés. Lorsque chacune des parties est convaincue que l’autre agira en toute bonne foi, le dialogue social s’en trouve apaisé.

3. La confiance en entreprise pour mobiliser les énergies

Nul ne s’engage pleinement dans un projet s’il ne perçoit pas l’intérêt de son travail et de ses efforts dans la réussite du projet commun. Aussi, l’employeur doit-il s’efforcer de développer la confiance en entreprise.

Un climat de confiance incite le personnel à mobiliser son énergie et ses efforts pour atteindre les objectifs qui lui sont assignés. Il sera d’autant plus facile à un employeur d’augmenter la durée hebdomadaire travail en période de suractivité qu’il aura su convaincre les salariés du bien-fondé des décisions qu’il leur impose.

4. La confiance, la marque employeur et la politique RH

La marque employeur n’est pas seulement un outil de promotion de l’entreprise auprès de ses clients et du public. Elle joue un rôle essentiel dans les stratégies des Richesses Humaines (RH), notamment pour attirer des candidats.

Or, ceux-ci choisissent leurs futurs employeurs sur la base des valeurs sociétales intégrées à la politique RSE ainsi que sur la confiance qu’ils ont dans la volonté de l’entreprise d’appliquer ces mêmes valeurs dans le cadre de son fonctionnement interne. En effet, qui voudrait s’engager auprès d’une organisation qui, bien qu’affichant certaines valeurs, n’inspire pas de confiance professionnelle ?

Comment établir/rétablir la confiance en entreprise ?

Pour résister à l’épreuve du temps et des aléas de la vie économique, la confiance en entreprise doit reposer sur plusieurs piliers. Pour exister, cette confiance doit satisfaire aux critères suivants :

1. La confiance doit être réciproque : la symétrie de l’attention

Tout comme la loyauté, la confiance n’existe que si elle est réciproque. Il est en effet illusoire d’attendre l’une et l’autre lorsqu’une des parties au contrat de travail se méfie des intentions de l’autre partie. Aussi, pour bénéficier de la confiance de ses salariés, de ses clients et de ses actionnaires, l’employeur doit s’efforcer de se montrer à la hauteur de la confiance de ces acteurs économiques.

Par exemple, la mise en œuvre d’un service après-vente de qualité permet de conserver la confiance des clients. Celle des actionnaires se gagne au moyen d’une communication régulière de la situation de l’entreprise et, éventuellement, du versement de dividendes. Quant à la confiance des salariés, elle s’obtient au moyen d’un leadership bienveillant et « éclairé ».

2. Faire preuve d’un leadership bienveillant et « éclairé »

Pour conserver la confiance du personnel, les responsables doivent faire preuve d’un leadership « éclairé ». Cela suppose, tout d’abord, de donner toute sa place au dialogue social dans l’entreprise afin que chacun soit entendu.

De plus, les salariés accordent d’autant plus facilement leur confiance professionnelle que leurs responsables ont inscrit le bien-être au travail parmi les priorités de l’entreprise. Ainsi, le respect des droits du personnel et le souci de sa sécurité constituent un autre pilier sur lequel se bâtit la confiance en entreprise.

Dès lors, un employeur poussant le personnel au bord de l’épuisement physique, voire psychique, ne peut et ne doit pas bénéficier de la confiance de ses collaborateurs.trices.

3. Communiquer régulièrement et tous azimuts

La transparence est également un pilier de la confiance en entreprise. Aussi, l’employeur doit-il s’efforcer d’informer régulièrement le personnel sur les difficultés rencontrées, les solutions à mettre en œuvre, les futures initiatives, etc… La communication interne est donc essentielle.

Par ailleurs, cette stratégie de communication doit être basée sur le « nous » et non pas sur le « je » : pour inspirer confiance, cette communication doit donc être inclusive et ne pas être un moyen d’établir un culte de la personnalité.

Enfin, la confiance reposant sur la réciprocité, cette communication ne doit pas provenir uniquement des organes décisionnaires. Les communications « horizontales », c’est-à-dire entre les services, et « ascendantes », des salariés vers les organes de direction, doivent également être encouragées.

4. Tenir ses promesses

Contrairement à certaines idées reçues, les promesses n’engagent pas ceux qui les reçoivent, mais ceux qui les font. La confiance professionnelle nécessite que chacune des parties agisse en faisant preuve de bonne foi, ce qui suppose de respecter les promesses faites, sauf en cas de force majeure.

En cas de défaillance systématique aux promesses faites, les membres d’un groupe se détournent inéluctablement de ceux ayant manqué à leurs paroles et ainsi « trahi leur confiance ». Une confiance à sens unique n’a pas de raison d’être.

Aussi, est-il important de limiter les promesses à celles qui peuvent être tenues.

Renforcez la confiance en entreprise en enrichissant votre style managérial

La manière de diriger une équipe ou une organisation est déterminante pour gagner ou regagner la confiance de ses membres. Aussi, le style managérial doit-il s’adapter aux publics concernés et aux situations.

Pour parvenir à maîtriser cet art managérial, inspirez-vous des conseils de notre livre blanc mis gratuitement à votre disposition par nos experts.

De Frédéric Carteron